Luzarches au fil des siècles
La cité d’origine s’est édifiée sur la colline de Saint-Côme (105 m d’altitude). La ville était alors une place forte entourée de remparts dont subsiste aujourd’hui la porte Saint-Côme qui, autrefois, donnait accès à la citadelle. Du XI au XIIIème siècle, les familles des Comtes de Clermont et des Comtes de Beaumont, unies par le mariage, se disputent la propriété de Luzarches, conduisant Louis VI le Gros à tenir un siège de la ville en 1102.
De retour de croisade, le Comte Jean de Beaumont rapporte à Luzarches, en 1160, les reliques des frères Côme et Damien, Saint patrons des médecins et chirurgiens qui, de siècle en siècle, y viendront en pèlerinage. Prise par les Anglais au début du XVème siècle, puis délivrée par Jeanne d’Arc lors de son passage en 1429, Luzarches revient à la famille d’Orléans, laquelle se trouve probablement à l’origine des armoiries de la ville, attestant qu’elle fut place forte.
Célèbre pour ses foires d’Automne, Luzarches est aussi un relais de poste sur la route d’Amiens. Au XVIIème siècle, on y comptera seize auberges et hôtelleries. Lors de la Révolution, les abbayes sont vendues comme biens nationaux : celle située rue de Rocquemont est acquise par la cantatrice Sophie Arnould, celle d’Hérivaux est achetée par l’écrivain Benjamin Constant qui la fera abattre pour édifier une maison de campagne où il séjournera avec son amie Madame de Staël.
C’est au cours du XIXème siècle que furent édifiés : l’Hôtel de Ville (1835), l’Hôpital hospice (1866), les Écoles (1870) et le chemin de fer (1er mai 1880).
Au cours de la guerre de 1870, l’un des ballons porteurs de messages qui s’échappent de Paris assiégé tombe sur le territoire de la commune.
C’est à Luzarches que s’arrête la foudroyante attaque allemande, le 3 septembre 1914, commémorée par la stèle située sur la RD 316, près d’Épinay Champlâtreux.
Au 20ème siècle, le compositeur Érik Satie, l’actrice Blanche Montel ou encore le comédien français, metteur en scène et directeur de théâtre Louis Jouvet ont pu apprécier, tout comme nous tous, la douceur de vivre de Luzarches.
