Pierre Allaire

Pierre François ALLAIRE est né à LAGNY (Seine & Marne) le 08.11.1886 de parents qui sont venus s’installer à Luzarches pour tenir une épicerie au 4 rue Vivien, laquelle prit le nom de Maison du « Caïffa »

Sur la fin de leur vie ses parents habitèrent au 1er étage de l’immeuble du 2 rue de Paris [actuellement Charles de Gaulle], au-dessus de la grande quincaillerie d’alors.

Pierre ALLAIRE, enfant, a été à l’école communale de Luzarches située à l’époque rue Bonnet. Il aimait à dire qu’il n’avait que son certificat d’études.

Il épousa Marie LECOMTE le 4 mai 1911. Ils eurent deux enfants, deux garçons dont l’un, Henri, qui mourut très jeune et l’autre, Jean, qui fût tué durant la 2ème guerre mondiale le 18 juin 1940 en Meurthe et Moselle.

Pierre ALLAIRE commença sa carrière comme employé dans les Services Administratifs de la Compagnie des Chemins de fer Paris-Orléans. Lors du regroupement des différentes compagnies de chemins de fer dans la SNCF il fut nommé chef de service au siège de la rue Lafayette (à côté de la Gare St. Lazare). Il partait chaque jour de Luzarches par le train de 7 h. 20 pour se rendre à Paris et rentrait le soir pour l’heure du dîner. Il remontait souvent le soir à pied de la Gare St. Lazare jusqu’à la Gare du Nord surtout les jours où il ne pleuvait pas.

Il fût mobilisé lors de la guerre de 1914-1918 et connut Verdun où il fût nommé Capitaine sur le champ de bataille alors que le Capitaine et une partie des effectifs de sa compagnie furent tués. Puis, il fût à nouveau mobilisé lors de la guerre de 1940-1944 dans le Nord de la France où il fût fait prisonnier. Envoyé à DRESDE en Allemagne, il fut libéré en 1945.

Au plan associatif, il constitua et fut nommé Président de l’Association des anciens combattants. A ce titre, il eut l’occasion de ranimer la flamme plusieurs fois à l’Arc de Triomphe à Paris avec une délégation d’anciens combattants Luzarchois. Bien que non chasseurs, il s’occupa de l’Association de chasse de Luzarches en tant que trésorier.

Entré au Conseil municipal à la demande de M. Isidore QUERIAUX, Maire de l’époque, il occupa le poste d’adjoint et dût gérer la commune sur la fin de vie de M. QUERIAUX. Devenu Maire en 1952 il fût réélu et termina son mandat en mars 1959. Son successeur fût le Dr. Pierre FOURNET.

Bien que très discret, en famille, sur ses activités d’élu, ce que l’on peut en retenir c’est que, comme le voulait l’époque, sa gestion était celle d’un Maire économe car la commune ne disposait pas de gros moyens et l’époque des subventions n’était pas celle que l’on a connu par la suite.

L’une de ses réalisation, étudiée très sérieusement avec Me. JULIEN St. AMAND, fût le lotissement de l’avenue de la Libération (rue des Sapins et rue des Châtaigners)

Une fête en Mairie reste en mémoire : celle d’une centenaire Luzarchoise.

Maire au service de ses administrés, ces derniers sonnaient souvent le soir à la maison, en remontant de la gare, pour une information ou faire signer un papier.

Dans le grand jardin qui se situait derrière la maison du 12 ter rue du Pontcel, il aimait soigner ses arbres et cultiver les légumes qui étaient la base de la nourriture familiale. A l’époque, les labours se pratiquaient à la bèche et, pour préparer la partie cultivable qui faisait 1500 m², il y passait des journées. Mais quelles saveurs ces produits du terroir ! Chaque jour, il prenait le temps de soigner également la douzaine de poules et les 5 ou 6 lapins situés dans le poulailler où les enfants n’avaient pas le droit d’entrer.

Bon marcheur, il se déplaçait toujours à pied allant même jusqu’à Louvres aller et retour. La promenade du dimanche, en famille, était traditionnelle ; ainsi par beau temps, celle-ci passait souvent par Chaumontel, les Brulis, Hérivaux et retour par le champ de foire.

Texte de Philippe ALLAIRE

Ecrit de mémoire Juillet 2020